Istanbul, pas si loin d'Ispahan

Aïe! Aïe! Aïe! Seulement 6 billets et je ne respecte déjà plus ma ligne directrice. Pas de livre pour aujourd'hui mais deux films. La recette qui suit sert uniquement de prétexte pour évoquer le réalisateur germano-turc Fatih Akin et deux de ses films Head on et Crossing the bridge. Et par dessus le marché (bio), cette recette n'a de turc que le nom. Voilà qui n'est pas très digne d'un simit.

Avant de ne jurer que par le Japon, je n'avais qu'Istanbul à la bouche. Gözleme, pide, simit, ayran ... me semblaient les plus doux mets du monde et j'aurai affronté quiconque soutenant "un kebab, ça craint" (oui, quand on est jeune, on a de vrais combats).

Fabrication des Gözleme sur un marché, confection de la pâte, cuisson, répartition des rôles ?

Les films de Fatih Akin parlent de la Byzance d'aujourd'hui. Head on retrace les mille et une nuits d'une jeune femme qui tente de trouver sa place entre l'Allemagne et la Turquie, entre son désir, son éducation fondée sur les traditions religieuses et le regard de sa famille. Ainsi, comme l'indique le titre de son documentaire Crossing the bridge, Fatih Akin nous fait sans cesse naviguer entre deux rives.  Les rives du Bosphore, biensûr, qui séparent la Turquie entre l'Orient et l'Occident mais surtout les rives plus symboliques qui creusent un fossé entre les générations, les pratiques. Le réalisateur réussit à dépasser ces problématiques qui pourraient nous paraître turco-turques, pour évoquer des sujets qui nous touchent tous et surtout nous raconter une histoire passionante.  Crossing the Bridge, quant à lui, vous fera découvrir le dynamisme de la création musicale stambouliote. Il aborde à nouveau la question de la cohabitation entre tradition et modernité mais au sein de la musique cette fois. La mélodie des "Anciens" peut parfois apparaître un peu désuète mais le documentaire se termine avec un optimiste certain sur la façon dont les deux écoles se nourrissent l'une l'autre.

Mais venons en à la recette.

Certaines, comme Loukoum ou La Mangue, semblent très bien réussir les pierrehermesqueries. Mais pour les débutants, il n'est pas toujours facile de se lancer dans la confection d'un Ispahan.

La chaleur étouffante n'aidant pas non plus, je me suis tournée vers la réalisation d'un dessert à la fois plus léger et plus rapide en conservant la désormais classique trilogie de saveurs: rose-litchi-framboise.

Istanbul:

• 2 barquettes de framboises

• 1 boîte de litchis ou mieux une dizaine de litchis frais

• 20 cl de crème liquide entière

• 3 cuillères à soupe de sucre en poudre

• 3 cuillères à soupe d'eau de rose

• 1 cuillère à soupe de pistache non salées pour décorer

Placez au congélateur, un saladier en inox et un fouet pendant une bonne demi-heure. Pour monter la crème en chantilly, celle-ci doit être bien froide ainsi que le matériel utilisé. Attendez donc le dernier moment pour sortir la crème du frigidaire.

Mélangez la crème, le sucre et l'eau de rose. Fouettez le mélange en augmentant progressivement la puissance du fouet afin d'éviter les éclaboussures. La crème doit doubler de volume. Garnissez le fond d'un verre de crème fouettée. Superposez quelques framboises et litchis. Saupoudrez de pistaches préalablement concassées.

Comments

[Cécile]

Head on fait partie des films qui m'ont le plus touchée, je suis heureuse de te voir évoquer ce réalisateur.
Je découvre ton blog, il me plaît bien.
Bonne continuation!