750 grammes
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Dévorer les livres!

10 mars 2012

Déménagement!

Trop de pub sur cette interface, envie d'un nouveau départ, d'une nouvelle maison ...

Désormais, j'écris ici.

à bientôt!

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17 mai 2010

l'énigme des rencontres

Deux mois déjà que je n'étais pas venue par ici. Il  faut dire qu'en lisant de trop jolis blogs, il est difficile d'oser s'y remettre. Mais après tout, on ne fait pas la course. L'histoire d'une rencontre, au hasard de la vie, racontée cette semaine par Patoumi m'a donné envie de vous en faire partager une autre.  

Le décor : un soir de novembre, 19h28, un dîner d'anniversaire à 20h, 0 cadeau. Me glissant avec hâte sous le rideau de fer d'une librairie de quartier, je me relève face à la fin d'une séance de dédicace, les clients sont partis, reste l'auteur et ses proches. Je n'essaie même pas de distinguer la star-d'un-soir de la foule, peu importe, c'est sûrement un trentenaire qui griffonne sur un moleskine une histoire qui ne se lit qu'avec des ray ban.  Je suis pressée.


Mon regard s'égard tout de même sur les tables, le charme des après-midi sans fin, l'odeur du café et l'énigme du retour. L'homme qui se tient en face de moi est donc Dany Laferrière. Un écrivain haïtien dont on a beaucoup entendu parler, notamment lorsqu'il a reçu le prix Médicis mais dont je n'ai rien lu. On me tend une coupe de mousseux. Je ne suis plus pressée. 

 


prix_2009_L_7

Ma rencontre avec Dany Laferrière c'est donc avant tout une rencontre avec l'homme. Un grand monsieur qui n'a pas besoin d'avoir une mèche qui tombe sur le visage ou de prendre des airs torturés pour dégager une présence d'écrivain. Il nous raconte au présent la façon dont sa tante décédée annotait ses manuscrits en précisant les conditions de lecture. 15:30 dans le bus. Il convoque immédiatement la scène devant nos yeux. L'écrivain est aussi orateur. On me demande ce que je fais là. J'avoue, je trinque par erreur et n'ai même pas assisté au discours prononcé quelques minutes plus tôt. Ca n'a pas d'importance, je raconte le blog, on parle cuisine. Dany Laferrière nous parle alors la place prépondérante, dans ses romans, de la nourriture ou de son absence. 


Quelques heures plus tard, la rencontre avec la plume. Je découvre un poème qui se lit comme un roman (ou bien est-ce l'inverse ?). Des vers qui tremblent et qui chuchotent, en évoquant Alcool. On a le pied qui tangue, non pas comme en descendant la vallée du Rhin, mais en voguant sur les ferrys bondés d'Haïti. En fond sonore, les klaxon se mêlent aux cris des vendeurs ambulants. On se fraye un chemin à travers la foule, en suivant quelques nuques indolentes.


Mais retour à la réalité, la faim nous taraude, celle que seuls certains connaissent et qui est innommable, même pour l'écrivain de retour. 

 

"Pour écrire un roman, j'explique à mon neuveu

avec un sourire en coin

qu'il faut surtout de bonnes fesses

car c'est un métier

comme celui de couturière où l'on reste assis longtemps.

Et qui exige aussi des talents de bonne cuisinière.

Prenez une grande chaudière d'eau bouillante

où vous jetez quelques légumes et un morceau de viande saignante.

On ajoutera plus tard le sel et les épices

avant de baisser le feu.

Tous les goûts finissent par se fondre en un seul. 

Le lecteur peut passer à table."

 

Dany Laferrière, L'énigme du retour, copyright, Grasset, 2009

14 mars 2010

Minute, papillon

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Dans nos montagnes, un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours dans l’espoir de se maintenir dans les années 60. Tout, de l’architecture aux pots de yaourt, semble s’être immuablement figé dans une autre décennie. Charme désuet pour les uns, ringard pour les autres, c’est pour moi une semaine de voyage dans le temps  que je savoure chaque fois avec le plaisir nostalgique d'une époque que je n'ai pourtant jamais connue : les sports d’hivers à Clars les vaux.

C’est l’occasion de mettre la main sur des livres de cuisine, délaissés dans les placards malgré leur promesse d’ « une nouvelle manière de vivre » et d’utiliser pour la première fois une cocotte-minute. Aujourd'hui, tombée en disgrâce face au come back des lourdes cocottes en fonte, la cocotte minute, pardon la Super Cocotte, n’est pas seulement un ustensile de cuisine. Son arrivée est présentée comme un changement radical des modes de vie, comme l’illustre le roman photo, qui sert de préambule au petit livret de recettes SEB. Mais aujourd'hui, on ne veut plus gagner du temps, on veut du plat qui mijote longuement et qui hume bon dans toute la maison, du familial, comme on dit. Ah le retour de la cocotte-minute, j'y crois.

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Le stylisme culinaire est parfois un peu trash, comme les langoustines pendues par la queue, mais certaines recettes ne sont pas inintéressantes, comme les timballes aux pommes. Simple et bon, des pommes au four version chic.

langoustines_pendues_par_la_queue

Timballe aux pommes :

  • 4 grosses pommes (pour moi Golden, elles tiennent bien à la cuisson, tout en étant fondantes)gateau
  • 300 gr de pain rassi
  • 120 gr de beurre demi sel
  • 80 gr de sucre
  • 1 gousse de vanille
  • 50 gr de raisins secs
  • 50 gr de pignons
  • ½ verre de rhum
  • 1 verre d’eau

La veille, fendez la gousse de vanille. Portez le rhum à ébullition avec la gousse de vanille. Faites y gonfler les raisins secs.

Beurrez généreusement un moule à soufflé. Sucrez le fond. Coupez les pommes en rondelles. Tranchez le pain. Disposez au fond du moule, une couche de pain surmontée d’une couche de pommes. Parsemez de raisins secs, de pignons, de petits dés de beurre et de sucre. Recommencez l’opération en tassant bien, jusqu’en haut du moule. Versez sur la préparation un demi verre d’eau.

Recouvrez le moule d’une feuille de papier sulfurisé et d’une assiette. Placez dans le panier d’une cocotte minute. Faites cuire 25 minutes à partir de la rotation de la soupape. 

yaourt

8 mars 2010

Liquors

saumon_la_totale

Opening Night Menu: 

Starters:
Prosciutto-Wrapped Figs in Calvados + Blue Cheese Cognac Cream
Pan fried Risotto balls with absolut citron vodka
Aquavit-cured salmon carpaccio with roasted capers
fresh marinated sardines in galliano sweet and sour sauce
pork terrine with wild mushroom and bushmills irish whiskey


Soups and salads:
cold sapphire cucumber soup 
salad of mixed greens, maccadamias, and mancjego Cheese with walnut eau de vie vinaigrette
creole tomato salad with new orlean rum pickled red onions and cranberry beans


main courses:
Pecan crust gulf fish of the day with rum beurre blanc
roasted duck on the Bone + sauce of sun-dried cherries
grand marnier fennel osso bucco + home made orecchiette
garlic perfumed beef ribeye flamed with cognac...

Liquors, Poppy Z. Brite, Three Rivers Press, 2004
Il existe une traduction Au Diable Vauvert, sous le titre d'Alcool

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Cet alléchant menu est extrait de Liquors, le roman d’une femme de cuisinier qui le lui rend bien en décrivant avec gourmandise les coulisses des cuisines. Ce n'est pas le roman du siècle. On n'y suit cependant avec plaisir, le parcours tumultueux d'un couple de cuisiniers qui, las d'obéir du fond des cuisines aux ordres de chefs aussi médiocres qu'imbuvables, décident d'ouvrir leur propre restaurant. L'idée a jailli un soir d'ivresse: la carte sera uniquement composée de plats à base d'alcool.

On passe un bon moment dans la moiteur de la Nouvelle Orléans et au passage, on choppe quelques idées pour le dîner du soir. Le gaspacho de concombre au blue saphire sera parfait pour cet été. En attendant, un plat à la coloration plus nordique pour réchauffer l’hiver.


carpaccio de saumon à la vodka et aux câpres poêlées, salade de pommes de terre (pour deux personnes en plat principal):

200-250 gr. de saumon surgelé ou extra frais de bonne qualité
250 gr. de pommes de terre à chair ferme
5 c.c. de vodka glacée
2 c.c. de câpres au vinaigre
aneth (3 branches)
baies roses
2 c.s. de crème fraîche liquide entière

Pour le carpaccio de saumon:
ôtez la peau des darnes de saumon. Découpez les darnes en très fines tranches avec un couteau bien aiguisé, alors que le saumon n'est pas encore totalement décongelé, c'est plus facile. Répartissez les tranches sur une grande assiette. Placez au frais. Laissez décongeler. Lavez et ciselez les branches d'aneth. Saupoudrez le carpaccio. Ajoutez les baies roses, légérement concassées. Arrosez avec la vodka. Replacer au frais. Egouttez puis farinez légèrement les câpres. Faites les colorer 5 minutes dans une pôele bien chaude. Parsemez en le carpaccio. Salez, servez.

Pour la salade de pommes de terre:
Faites cuire à l'eau les pommes de terre. Egouttez les. Laissez les  refroidir. Epluchez les et coupez les en gros cubes. Salez, poivrez, ajoutez la crème fraîche, 1 c.c de baies rose et une branche d'aneth ciselée.

Alors le saumon à la vodka et les câpres poêlées, ça marche ? L'association n'est pas nouvelle, mais habituellement on ne trempe pas la saumon dans la vodka. Pourquoi pas, le résultat est frais et sympa. Mais choississez un saumon de très bonne qualité. J'ai voulu arrêter de faire la snob, me souvenir que je suis étudiante et acheter du saumon surgelé carrefour, c'est vraiment dégueu. Quant aux câpres poêlées, c'est plus surprenant mais ça ajoute un peu de craquant.

 

 

14 février 2010

Kappabashi

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Je vous avouais cette semaine vouer un culte aux accessoires de cuisine encombrants ou kitsch. C'est une activité particulièrement amusante en voyage, surtout au moment de fermer sa valise. 

La rue Kappabashi à Tokyo est un temple pour ceux qui adorent le même dieu que moi. Elle est entièrement consacrée aux ustensiles de cuisine, souvent vendus en gros. On y trouve de bons couteaux, des moulins à sésames, des rapes à radis ou encore des sushi en plastique.

Mais si vous êtes déjà allé au Japon, vous êtes forcément tombés amoureux des bento. Vous pourrez donc y trouver quantité de modèles. Le plus raisonnable aurait été d'acheter une jolie petite boite micro-ondable et lavable. Mais ça n'aurait pas été drôle.  Mieux vaut acheter 150 bento jetables dans un magasin de gros.

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Boeuf au miso (pour 2 bento):

  • 2 bavettes d'aloyau
  • 2 c.s. de pâte de miso claire
  • 1 c.s. de mirin
  • 1 c.s. de saké
  • 1 c.s. de sauce soja
  • 1 c.C de sésame doré
  • 1 c.c. de sésame noir
  • coriandre, ciboule.

Coupez les bavettes en lanière dans le sens des . Mélangez la pâte miso, la sauce soja, le saké, le mirin. Enduisez-en les morceaux de boeuf. Faites sauter le mélange dans une poêle bien chaude. Saupoudrez d'herbes et de sésame. Servez avec du riz.

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10 février 2010

calamansi et mangues séchées

Les foodista argueront que je suis terriblement en retard sur la tendance, que c'est pire que porter du léopard et des UGG en 2010 mais j'avoue, j'ai succombé à la vagues des cup cakes.  Notre histoire avait pourtant mal commencé. Ne craquant ni pour le sucré, ni pour les produits girly, autant dire que les deux combinés, ce n'était pas gagné. En revanche, face au matériel de cuisine encombrant et kitsch, j'oublie la taille de mes placards. Donc en tombant, chez Marks and Spencer, sur des petits moules à cup cakes en silicone de toutes les couleurs, je n'ai pas fait semblant d'hésiter.

Pour un premier essai, pas d'impro, j'ai emprunté leurs recettes à deux pro en la matière: Cake and the City et The Cup Cake Bake Shop. Seules originalités, j'y ai incorporé les produits philippins: calamansi et mangues séchées.

Cup Cakes au chocolat et à la mangue séchée:

IMG_4919

Pour la base, j'ai repris la recette de The Cup Cake Bake Shop. Cela donne un gâteau assez aéré. Ne prenez pas cette base pour faire des muffins moelleux par exemple. Pour le glaçage, je n'ai pas trop aimé la crème au beurre. Au second essai , j'ai préféré une simple ganache.

Pour la base:

  • 200gr. de farine
  • 1/2 sachet de levure
  • 200 gr de sucre en poudre
  • 50 gr. de cacao en poudre
  • 120 ml. de lait
  • 120 gr. de beurre
  • 2 oeufs
  • 100 gr. de mangues séchées (ou des dés de mangues fraîches)

Pour le glaçage:

  • 100 gr de chocolat de couverture noir
  • 100 ml. de crème fraiche liquide entière

Préchauffez le four à 160°. Mélangez la farine, la levure, le sucre et le cacao. Battez les oeufs. Faites fondre le beurre dans le lait. Incorporez les oeufs et le lait/beurre au mélange sec. Mélangez puis ajoutez les mangues séchées. Enfournez à mi-hauteur pendant 15 à 20 min.

Portez la crème à ébullition. Hors du feu, incorporez le chocolat coupé en morceaux. Mélangez jusqu'à ce que le mélange soit bien homogène. Laissez refroidir jusqu'à ce que la consistante soit facilement utilisable pour le glaçage.

A l'aide d'une cuillère, d'une poche à douille ou d'une seringue (si vous êtes au top de l'équipement), décorez les cup cakes refroidis.

Muffins calamansi pavot:

IMG_4918

Pour la base, j'ai emprunté sa recette à Camille de Cake and the City en l'adaptant légèrement.

  • 175 g de sucre
  • 175 g de beurre
  • 175 g de farine
  • 3 œufs
  • le jus de 6 calamansi (attention ils sont pleins de pépins)
  • 3 c.c. de graines de pavot
  • 1/2 sachet de levure

Préchauffez le four à 160°. Mélangez la farine, la levure et le sucre. Faites fondre le beurre. Battez les oeufs. Incorporez les oeufs et le beurre au mélange sec. Ajoutez le jus de calamansi et les graines de pavot. Remplissez des moules à muffins aux 2/3. Enfournez à mi-hauteur pendant 15 à 20 minutes.

Laissez refroidir. Saupoudrez de sucre glace ou réalisez un glaçage. Je n'avais pas le temps de me lancer dans un assemblage base+lemon curd+meringue, je vous renvoie donc au blog de Camille. J'avais juste préparé une lemon curd dont que j'ai essayé de faire un glaçage mais ça ne tenait pas très bien (d'où l'absence sur la photo et des cup cakes rebaptisés en muffins). Si vous voulez des cup cakes bien hauts, la meringue semble donc obligatoire.

3 février 2010

ça déménage !

50 cartons, 9 étages (5 à l'aller, 4 au retour), 5 délicieux bagels et surtout 12 précieux bras plus tard, j'ai désormais le luxe de pouvoir changer de pièce. Me voilà, littéralement entre les livres, tout près du Passage des crayons, espérant qu'il ne se transformera pas en impasse du clavier et que je pourrai continuer à écrire ce blog.

Dans mon eat-bag philippin, souvenez-vous, j'avais rapporté des mangues séchées dont je soupçonnais qu'elles ne remplaceraient pas les mangues fraîches mais qu'elles s'avèreraient bien utiles pour les soirs de cuisine minute. En cas de déménagement, la cuisine du placard prend tout son sens.

Un produit frais à avoir: des aiguillettes de canard, et éventuellement des herbes fraîches, pour le reste on vide les placards.

Aiguillettes de canard aux mangues (Pour deux amoureux entre les cartons) :

IMG_4934

  • 250 gr. d'aiguillettes de canard
  • 150 gr. de mangues séchées
  • 2 c.s. de miel
  • 2 c.s. de sauce soja
  • 1 c.s. de sésame doré
  • 1 c.s. de sésame noir
  • 1 c.c. d'huile de sésame
  • Coriandre et ciboule fraîche ou surgelées
  • Riz

Coupez les aiguillettes en gros dés. Préparez une marinade avec le miel, la sauce soja, les sésames et l'huile. Faites y mariner le canard pendant le temps que vous pouvez (1h pour moi). Pendant ce temps réhydratez les mangues dans un peu d'eau. Faites cuire le riz.

Faites dorer le canard dans une poêle bien chaude. Ajoutez les mangues. Baissez le feu et laissez encore caraméliser 5 à 8 minutes.

Servez sur un bol de riz, parsemez de coriandre et de ciboule.

 

16 janvier 2010

La densité des rêves

271444041xÀ la suite d'une rencontre malheureuse avec Les Amants du Spoutnik, je m'étais résolue à ne pas comprendre pourquoi tout le monde se passionnait pour Murakami. Et puis, il y a eu Kafka Sur le rivage, un titre trop intrigant pour être laissé de côté. On y suit l'itinéraire labyrinthique d'un Oedipe des temps modernes (quoi qu'Oedipe n'ait jamais cessé d'être moderne) à travers le Japon. Point de Tiresias mais des concepts sur pattes, incarnés en personnages publicitaires, des homosexuels hermaphrodites hémophiles, des chauffeurs routiers qui se passionnent pour Beethoven et des prostituées qui expliquent Hegel. Plaçant le motif du labyrinthe, pareil à des entrailles, au coeur de son roman, Murakami nous offre une pluralité de sens ou plutôt de questionnements et, en filigrane, une belle réflexion sur l'écriture. Kafka ne reste pas sur le rivage, mais nous fait sans cesse circuler d'une berge à l'autre, ne nous permettant plus de distinguer si on se "situe sur le plan symbolique, métaphorique ou "pour de vrai" comme disent les enfants. L'auteur interroge ses personnages, comme il interroge le lecteur. Et si nos rêves aussi entraînaient notre responsabilité ?

Alors qu'est-ce qu'on regrette ? La facilité dans laquelle Murakami se complaît trop souvent lorsqu'il joue sur les dissonnances sociologiques ou lorsqu'il empile les références culturelles en les vulgarisant à outrance. On aimerait que l'auteur ne rende pas si évident les sens qu'il propose et qu'il laisse un peu plus de place aux interprétations du lecteur.  Bref, qu'il nous offre un peu plus de style. Si vous avez été énervé par cet écueil dans L'élégance du Hérisson, de Muriel Barbery, vous n'aimerez pas non plus ce roman. En revanche, si vous acceptez de jouer le jeu, c'est un livre à lire.

"J'entre dans un restaurant qui sert des nouilles de blé près de la gare et me remplis l'estomac. J'ai choisi la première gargote que j'ai aperçue. Moi qui suis né et ai été élevé à Tokyo, je n'ai pas eu beaucoup d'occasion de manger de véritable udon, spécialité de l'île de Shikoku. Je n'en ai jamais d'aussi bonnes que celles-ci. Fraîches, fermes, le bouillon parfumé juste ce qu'il faut. Et ça coûte étonnamment peu cher. C'est tellement bon que j'en commande un second bol. Ça faisait longtemps que je ne m'était pas senti aussi repu! Une sensation de bien être m'envahit. Ensuite, je vais m'asseoir sur un banc de la place située devant la gare, et je contemple le ciel dégagé au dessus de ma tête. Je suis libre ! "

Kafka sur le rivage, Haruki Murakami, p. 44, copyright Murakami 2003, Belfond 2006, pour la traduction française

Soupe de udon (pour 2 bols):

  • 2 paquets de udon
  • IMG_4903500 ml d'eau
  • 2 c.s de dashi pâte miso
  • 2 c.c. de mirin
  • 2 c.c. de sauce soja
  • 1 c.c. de saké
  • 1 bavette coupée en fines lanières (et/ou un oeuf ou tout ce que vous voudrez)
  • 1 ciboule
  • piment en poudre (selon votre goût)

Diluez la pâte miso dans 500ml d'eau. Portez à ébullition. Ajoutez au bouillon le mirin, la sauce soja et le saké. Portez à nouveau à ébullition. Réservez. Faites-cuire les udon comme indiqué sur l'emballage (en général 2min dans l'eau bouillante). Egouttez-les. Répartissez les udon dans deux bols et recouvrez de bouillon brûlant, de la viande, de ciboule hachée et de piment.

13 janvier 2010

EAT-BAG !

Pour Noël, j'ai eu un it-bag*, non, pardon un Eat-bag. De retour des Philippines, je ne peux pas dire que j'ai été éblouie par la cuisine locale. Bien sûr, je ne veux pas faire d'entorse au relativisme culinaire, mais si certains plats sont délicieux et la fraîcheur des produits au RDV, on reste loin de l'explosion de saveurs de la moindre petite échoppe thaïlandaise.

Voilà quelques produits de mon eat-bag :

IMG_4892

On dirait des citrons verts ? Ce sont en fait des calamansi. De petits agrumes dont le goût hésite entre l'orange et le citron. Parfait pour les jus ou pour agrémenter un poisson. Encore plus snob que le yuzu.

Des mangues séchées. Les philippins les grignotent à toute heure de la journée. C'est un bon produit pour la cuisine du placard. À défaut de mangue fraîche, c'est parfait pour égayer une salade au magret de canard ou en pépites dans des muffins au chocolat.

La confiture de lait de coco. Un drame, à essayer d'urgence avec un ananas rôti et une glace à la vanille.

L'huile vierge et le vinaigre de noix de coco. Pas encore testés. Sûrement pas mal avec des coquilles saint-jacques ou des crevettes grillées.

Des Philippines, j'ai également rapporté des lectures, toutes placées sous le signes du voyage ou de l'exil: errance entre le monde du rêve et celui de la réalité pour Kafka sur le rivage de Murakami, résonances africaines en Suède avec Mankell et enfin Enigme du retour chez Dany Lafferrière. RDV donc, dans quelques jours.

Si certains ont des auteurs philippins traduits à me recommander, je suis très preneuse.

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* Pour d'éventuels lecteurs masculins, je rappelle que le it bag est un sac photographié sur une Kate (Moss/Holmes/... au choix) et qui dit « mais non, j’suis pas branchée, je suis intemporelle ! ». comptez un SMIC minimum.


 

11 janvier 2010

Une association qui a du coeur... coulant

Très bonne année 2010 à tous !

Évidemment qui dit nouvelle année, dit bonnes résolutions. Alors pour échapper aux grands classiques, qui en plus d'être contraignants doivent désormais être développement durable (faire du sport en descendant les 3 poubelles du tri sélectif, perdre de poids en mangeant 5 fruits et légumes bio, locaux et de saison...), je vous propose plutôt de soutenir une association en achetant un calendrier... un peu mièvre ? Voyez un peu le calendrier :

 

calendrier2010_couv
crédit photos Philippe Serieys

Les From'girls... Ce calendrier incroyablement kitsch est une initiative de l'association fromages de terroirs qui milite pour la défense du patrimoine fromager français et notamment des fromages au lait cru. Pour être tout à fait honnête je ne sais pas exactement quel est l'impact de ce lobby, mais si votre bonne résolution c'est de rire un peu plus tous les jours en entrant dans votre cuisine, ce calendrier devrait faire l'affaire.

Pour le commander, c'est ici.


calendrier2010_septembre
crédit photos Philippe Serieys

Parce que, ma bonne résolution c'est aussi de continuer à vous parler de littérature et de cuisine, je vous retrouverai dans quelques jours pour vous présenter des ouvrages et des produits découverts pendant ces trois semaines de vacances.

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